Québec, le 3 octobre 2024 – Alors même que les Kings de Los Angeles sont en ville aux frais de la population, des centaines de membres d’organisations communautaires, féministes et syndicales de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, de Montréal, de l’Estrie, la Montérégie, la Mauricie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Lanaudière et des Laurentides mobilisent pour dénoncer d’une seule voix les choix budgétaires d’un gouvernement centré sur les profits des entreprises privées, déconnecté des besoins réels de la population, et incapable de répondre aux missions les plus fondamentales de l’État.
Le filet social québécois est pourtant plein de trous. Les crises se multiplient notamment en matière d’itinérance, de logement, en santé et services sociaux, en services de garde et en éducation et sur le plan climatique. Ces crises affectent une majorité de femmes et laissent pour compte un nombre grandissant de personnes. Selon les organisations sociales, il est sidérant de constater que l’actuel gouvernement, non seulement incapable de répondre adéquatement à ces crises, juge utile et pertinent de dilapider des fonds publics pour soutenir de riches propriétaires d’un club de hockey américain, un symbole fort du dérapage de la CAQ selon les groupes sociaux. La manifestation est organisée par la Coalition Main Rouge, le RÉPAC-03-12, le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale nationale et le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN.
Revue de presse: https://linktr.ee/coalitionmainrouge
Le jour même du 2e anniversaire de l’élection de la Coalition Avenir Québec pour un second mandat, les organisations communautaires, féministes et syndicales dénoncent une incapacité à répondre efficacement aux crises, résultat d’une série de choix inégalitaires. Ces choix s’inscrivent dans la continuité des politiques d’austérité et de privatisation imposées anti-démocratiquement à la population depuis de nombreuses années, et sont à la source même de ces crises. « La population du Québec subit des choix qui la dépossèdent de son propre avenir au profit du privé, exacerbant les inégalités et menaçant notre bien-être collectif ainsi que notre équilibre social », dénonce Naélie Bouchard-Sylvain au nom du comité organisateur.
Alors que les coupures commencent à s’additionner dans différents secteurs, les manifestants et manifestantes rappellent au gouvernement que l’heure n’est plus aux baisses d’impôts qui bénéficient aux plus riches, ni aux cadeaux aux grandes entreprises, ni à l’austérité, ni aux privatisations, ni à l’hypercentralisation ni aux coups de force antidémocratiques, mais bien à plus de justice fiscale, au renforcement des services publics, des programmes sociaux et de l’action communautaire autonome, ainsi qu’à la décentralisation et au renforcement démocratique. Ils et elles insistent également sur la nécessité pour le gouvernement de retrouver le sens des priorités, et de concentrer son action sur la résolution des crises qui ont cours, plutôt que d’investir nos ressources collectives dans des projets dignes d’un autre siècle, telle la réalisation d’un 3e lien autoroutier à Québec, autre symbole fort du dérapage caquiste.
« Les Québécoises et les Québécois ne peuvent plus se permettre un gouvernement qui ne prend pas la pleine mesure des crises qui ont cours, ne met pas en œuvre les solutions qui s’imposent, et poursuit plutôt le démantèlement antidémocratique de nos acquis sociaux. Nous ne pouvons plus accepter un gouvernement qui affaiblit nos droits, vend notre énergie, notre santé, notre éducation aux plus offrants du privé, et qui contribue, par son action ou son inaction, aux crises climatiques et sociales actuelles », a dénoncé Réjean Leclerc, porte-parole de la Coalition Main rouge. « La CAQ n’a pas été élue pour être le gouvernement des grandes entreprises et des multinationales. Nous avons besoin d’un gouvernement qui recentre son action sur le bien-être collectif, les droits sociaux de toute la population et la justice climatique, c’est une urgence » a insisté François Proulx-Duperré, autre porte-parole de la manifestation.
Alors que le gouvernement Legault a annoncé une importante révision des dépenses de programmes et des dépenses fiscales, la Coalition Main rouge a identifié plusieurs dépenses fiscales qui bénéficient d’abord aux plus riches et aux grandes entreprises ainsi que des nouvelles mesures fiscales qui pourraient être mises en place. Par exemple, l’instauration d’une taxe sur le patrimoine du 1% des plus riches pourrait rapporter 4 milliards $ par année. Les groupes sociaux insistent sur l’importance d’une plus grande justice fiscale pour combattre les inégalités sociales. « Nous ne sommes pas dupes : lutter contre la pauvreté et renforcer nos services publics, c’est une question de choix fiscaux et politiques », conclut Véronique Laflamme, également porte-parole de la Coalition Main rouge.
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Informations et entrevues :
Martin Robert, Conseiller aux communications
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)
514-377-6985 (textos et cellulaire)
martin.robert@csn.qc.ca
À propos
La manifestation est organisée par la Coalition Main Rouge, le RÉPAC-03-12, le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale nationale et le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN. La Coalition Main rouge est une coalition nationale d’organisations syndicales, féministes, communautaires et populaires. Elle s’oppose aux politiques néolibérales et revendique un financement adéquat des services publics, des programmes sociaux et de l’action communautaire autonome. Afin d’y arriver, elle propose des mesures fiscales progressives. En sont notamment membres le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le FRAPRU, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), ATTAC–Québec, L’R des centres de femmes du Québec, le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), le Syndicat de la fonction publique et parapublique de Québec (SFPQ), la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ–ACA) et Union des consommateurs.